La campagne de restauration du château de Clisson

Les échafaudages sur le château de Clisson, été 2020
Les échafaudages sur le château de Clisson, été 2020 © P. Pascal

Depuis plusieurs années, le Département de Loire-Atlantique réalise d'importants travaux de restauration et d'aménagement du château.

Depuis juillet 2020, une campagne de consolidation des murailles

Suite à un diagnostic réalisé en 2018 sur l’état des murailles, le Département de Loire-Atlantique, propriétaire du château de Clisson, engage actuellement des travaux de restauration pour un meilleur confort de visite. Ces interventions visent à consolider les maçonneries des tours et des courtines et à renforcer l’édifice fragilisé par les années.

L'article 2,4 millions d'euros pour le château de Clisson est à lire sur le site du Département de Loire-Atlantique.

La cour seigneuriale est la zone qui fait l’objet de nombreuses restaurations. En effet, cet espace présente les maçonneries les plus anciennes du château. Le mur entourant la cour correspond au premier rempart en pierre édifié sur le site. Il date du XIIe siècle tout comme la tour carrée, premier bâtiment résidentiel. D’où leur extrême fragilité. Lors du chantier, les parties hautes des murs de la cour doivent être stabilisées. Les joints sont repris sur l’ensemble des maçonneries. Les parties fragilisées sont partiellement déposées puis remontées à l’identique.

L’intervention des archéologues

Toute intervention de restauration et de consolidation sur un monument historique voit l’intervention préalable des archéologues. Ces derniers profitent des échafaudages pour relever le maximum d’informations touchant aux différentes phases de construction de l’édifice. Cette intervention est appelée étude d’archéologie du bâti. Son principal objectif est de réaliser une étude d’authenticité des murs restaurés, en essayant de départager les maçonneries d’origine, des élévations refaites à neuf récemment (c’est-à-dire au cours des deux derniers siècles). Les observations sur le bâti (maçonneries) réalisées sur place sont consignées sur les orthophotographies (images aériennes ou satellitales) produites en amont à partir des scans 3D du site étudié. Les différentes structures des murs peuvent ainsi être replacées dans leur contexte topographique, archéologique, historique et géographique pour une meilleure connaissance du monument patrimonial.

Les trésors du cabinet du Duc

Les fouilles préventives sont menées par des archéologues de Grand Patrimoine de Loire-Atlantique. Solveig Lecouturier et Léa Clouet travaillent dans le "cabinet du Duc", sans doute Fançois II, le père d'Anne de Bretagne, né dans ce château en 1435. Elles y ont trouvé plusieurs couches de sols et ont trouvé ce qui est peut-être le début d'un escalier. Des renseignements précieux pour restituer les différentes architectures du château au fil des époques.

Entre deux pierres, un autre trésor a fait surface : une petite pièce de monnaie, datant probablement du XVIe ou du XVIIe siècle. Elle va partir en analyse au laboratoire Arc'Antique.

Les travaux en 2015-2016

De novembre 2015 à janvier 2016, des archéologues de l’Institut national de recherches archéologiques préventives (Inrap) sont intervenus sur la terrasse nord-est du château de Clisson.

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